La vallée de l’Okanagan



Je suis présentement en Colombie-Britannique, à Kelowna dans la vallée de l’Okanagan, pour explorer la réalité vitivinicole locale. Ceci explique que j’évalue moins de vin sur Sommelier virtuel, car plusieurs des vins locaux ne sont pas disponibles au Québec. En contrepartie, c’est évidemment une occasion de découvrir la diversité de la production locale. Voici donc divers billets sur la réalité du vin dans la vallée de l’Okanagan, ainsi que des portraits de wineries (caves vinicoles).

Présentation générale du vignoble de la Colombie-Britannique

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Little Engine Wines

Il y a de ce ces endroits qu’on découvre par hasard et qui font notre journée. C’est le cas de Little Engine Wines, située à Naramata Bench, dans l’Okanagan. À lire les commentaires à leur sujet sur Trip Advisors, je ne suis pas le seul à avoir apprécié ma visite. C’est une petite winery ouverte depuis quelques années seulement et où les propriétaires, Steve et Nicole French, épaulés par une petite équipe, dont le winemaker Scott Robinson, mettent tout en oeuvre pour produire les meilleurs vins possibles et pour offrir une excellente expérience aux visiteurs. La winery, comme plusieurs autres sur le Naramata Bench, offre enfin une très belle vue sur le lac Okanagan.


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Quails’ Gate Estate Winery




Le domaine Quails’ Gate Estate Winery est un bel exemple de l’histoire de la viticulture et de la production de vin dans la vallée de l’Okanagan. Situé sur la rive ouest du lac Okanagan, dans la municipalité de West Kelowna, le domaine se trouve sur le flanc du mont Boucherie, un ancien volcan éteint. Leurs Pinot noir et Chardonnay sont parmi les meilleurs exemples du potentiel qualitatif de la vallée de l’Okanagan.


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Verticale Dopff et Irion Château de Riquewihr

Situé dans le village de Riquewihr, la Maison Dopff et Irion possède une histoire intéressante. Elle est né de l’association des familles Dopff et Irion en 1945. Durant la Deuxième Guerre mondiale, René Dopff laisse le soin à son frère d’administrer la ferme familiale afin de joindre les Forces françaises libres, les forces armées sous l’égide du général de Gaule. Il rejoint alors la brigade Alsace-Lorraine dirigée par le général Berger, de son vrai nom André Malraux. René Dopff se lie d’amitié à ce dernier. Aventurier, communiste, écrivain, homme politique et intellectuel, Malraux s’attache à la personne du Général de Gaule et duquel il devient un proche collaborateur, ce qui l’amène à occuper différentes fonctions politiques importantes de 1959 à 1969.


Au lendemain de la guerre, en 1945, René Dopff s’associe à Madame Veuve Irion et fondent ensemble la maison Dopff & Irion.  En raison des relations de René Dopff avec Malraux, son vin se retrouve servi à l’Élyse lors de réceptions au côté du Dom Perignon et du Château Mouton Rothschild, ce qui assure au vin un certain prestige. Malheureusement, durant les années 1960 et 1970, on utilise en Alsace beaucoup de sulfite dans les vins, ce qui vaut alors à la région et à ses vins la réputation de donner mal à la tête (ce que j’ai pu effectivement vérifier lors de la verticale).

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De la décantation à l’incantation, des vins rosés pour amorcer été

Nous étions récemment conviés par l’AQAVBS à une dégustation de vins rosés. À l’occasion de cette dégustation de 38 rosés différents, j’ai réalisé  deux choses. Premièrement, les rosés sont des vins discrets et aucun n’atteint la complexité des grands vins blancs et des grands vins rouges. Le rosé est un vin de soif et de plaisir. Le spectre aromatique des rosés se limite à trois grandes catégories : fruité, floral ou venaison. Deuxièmement, les vins rosés plus dispendieux, qu’on nomme de manière un peu pompeuse « rosés de gastronomie », partageaient tous une caractéristique commune : ils avaient tous un nez caractérisé par des parfums empyreumatiques se rapprochant du caoutchouc brûlé et puant un peu. Ils sont plus riches en bouche et plus persistants, mais aussi toujours plus capiteux. C’est comme si en allant chercher davantage de matière et de saveurs en bouche, on produisait ces drôles de nez. À moins d’être un grand amateur de rosé, je suggère donc d’opter pour ceux à moins de 15$. Voici une petite sélection :

Cliff 79, $11.20
Cono Sur Bicicleta Pinot noir 2014, $11.55
Si Rosa 2014, $14.75
Domaine de Gournier, $12.95
Bodegas Aragonesas Coto de Hayas, $11.80
Buti Nages, $15.95
Château Grand Escalion Costières de Nîmes 2015, $17.85
Torres Vina Esmeralda 2016, $16.05
Domaine du Pegau 2014, $20.00

Les différents types de vins rosés.

Le plaisir du vin, c’est de connaître et de comprendre ce qu’on boit. Dans cette perspective, il est intéressant et pertinent de savoir qu’il existe différentes façons de produire du rosé.

D’abord, à partir de cépages rosés eux-mêmes et vinifiés comme des vins rouges, c’est-à-dire avec première fermentation sur les peaux. On parle alors de rosées de raisins rosés. Ce procédé est plus rare et on le retrouve notamment dans le Jura où on y vinifie ainsi le cépage Poulsard.

Ensuite, il y a le rosé de pressurage qui consiste à vinifier en blancs des raisins rouges, c’est-à-dire qu’on presse les raisins et qu’on ne fait fermenter que le moût, sans les peaux. On ajoute ensuite du jus de presse pour obtenir la coloration souhaitée.

Enfin, on peut aussi laisser le moût en contact un certain nombre d’heures avec les peaux, justement pour aller chercher de la coloration, puis on les sépare pour démarrer la fermentation. Il s’agit alors d’un rosé de saignée. Ce genre de rosé est normalement plus riche et foncé, car il tire un peu matière des peaux de raisins. Soulignons en passant que la saignée, comme son nom l’indique, est en fait utilisée pour laisser une partie de mout avec plus de peaux afin de   produire un rouge plus concentré. Par conséquent – et par définition – le vin ainsi soutiré pour produire le rosé est en fait un rouge faible. Malheureusement, les producteurs ne précisent pas sur les bouteilles suivant quels procédés un vin a été produit. Mais une couleur prononcée est souvent un bon indicateur d’un rosé de saignée.

Source : Laroque-provence.com

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